Quel est ton parcours ? Comment es-tu arrivée chez Andès ?
Mon premier métier était costumière dans le milieu du spectacle. J’ai ensuite eu ma propre entreprise de création de robes de mariée pendant 10 ans.
Et puis j’ai eu envie d’autre chose. J’ai donc fait un bilan de compétences qui m’a aidé à y voir plus clair et qui m’a amené à faire une formation de conseillère en insertion professionnelle. Ce cursus était en alternance et c’est comme ça que je suis arrivée chez Andès.
Quel est ton rôle chez Andès ?
Je suis conseillère en insertion professionnelle au chantier d’insertion de Rouen, mais en réalité je fais plein d’autres choses !
Je suis arrivée au moment où le chantier ouvrait ses portes avec quelques salariés en insertion. J’avais un rôle très polyvalent en plus de l’accompagnement social.
J’ai donc soutenu Guillaume, le coordinateur du chantier, sur la partie développement commercial. Il y avait un gros travail de maillage et recensement à faire, à la fois sur les épiceries solidaires et structures d’aide alimentaire du territoire, et aussi sur les potentiels partenaires liés aux dons de produits. Je me suis également investie sur les différentes rencontres et mises en place de partenariats avec les acteurs locaux, privés et publics, de l’insertion. Et enfin j’ai réalisé des outils de communication dédiés au chantier.
Cela fait 1 an et demi que le chantier est ouvert, je peux davantage me consacrer à l’accompagnement des 14 salariés en insertion, notamment dans le cadre du dispositif Convergence. Ce programme nous invite à aller à la rencontre des grands exclus du milieu professionnel, comme les personnes sans-abris.
Qu’aimes-tu dans ton métier aujourd’hui ?
Beaucoup de choses ! J’aime le projet dans sa globalité, l’équipe, les salariés qu’on accompagne. C’est encore mieux que ce que j’imaginais pour ma reconversion car je travaille sur un large panel d’actions d’une structure de l’ESS. La gestion de projets est très stimulante.
On a aussi de nouveaux projets à développer notamment autour des paniers solidaires et de l’upcycling. Nous avons récupéré une machine à coudre qui va nous permettre de fabriquer des tote-bags à partir de grands sacs utilisés pour la livraison de certains légumes. Ces tote-bags serviront pour nos paniers solidaires. Une vraie économie circulaire !
Quelles sont les compétences pour avoir ton métier ?
Je pense que mes compétences entrepreneuriales et commerciales de mon précédent métier me servent beaucoup aujourd’hui.
Au-delà de ça, c’est un métier qui demande du bon sens, et selon moi c’est le maître mot pour mener un accompagnement social. Et bien sûr, il faut aimer l’humain !
Je dirais que le plus important c’est de savoir travailler en équipe et qu’il faut bien la choisir. Il faut être sur la même longueur d’onde, avoir la même vision du travail et le même sens de l’humour. Ça peut paraître superflu mais on est parfois confronté à des problèmes graves ou complexes et on a besoin de décompresser avant de rentrer chez soi pour maintenir un équilibre. La cohésion est primordiale.
Le métier de conseillère dans un chantier d’insertion est très spécifique car, techniquement, on accompagne nos collègues de travail. On en apprend souvent beaucoup plus autour d’un repas ou pendant un trajet que durant nos points dédiés. C’est à double tranchant car il faut créer une proximité dans certains moments tout en laissant de la distance pour mener l’accompagnement. L’avantage c’est que la confiance vient assez vite.
Le mot de la fin ?
J’ai découvert le monde de l’ESS grâce à Andès et je n’aurais pas pu mieux tomber pour démarrer cette nouvelle carrière ! C’est mon premier métier dans le salariat, j’avais peur de perdre ma liberté mais j’ai trouvé le poste qui me permet d’être plutôt libre dans mes projets et qui me laisse proposer de nouvelles idées.