Quel est ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a amené chez ANDES ?
Après avoir fait une école de commerce, j’ai commencé à travailler en tant que commercial grands comptes pour un consortium d’imprimeries. J’avais un bon salaire mais j’avais aussi envie d’autres choses.
En parallèle, je faisais du bénévolat avec Médecins du Monde. Je me suis donc dirigé naturellement vers l’humanitaire pour des missions de développement sur les sujets de diversification agricole et de sécurité alimentaire. J’ai travaillé pour plusieurs ONG à travers le monde pendant 14 ans !
En rentrant en France, j’ai eu un premier travail pour le DLA (Diagnostic Local d’Accompagnement), qui consistait à accompagner les structures sociales dans le développement de leurs emplois et de leurs projets.
J’ai ensuite postulé à un poste d’animateur réseau chez ANDES, et puis finalement, mes compétences correspondaient plus au poste de chargé de création d’épiceries solidaires. J’ai donc rejoint l’association de cette façon en 2017.
Quel est ton rôle chez ANDES ? Qu’aimes-tu dans ton métier aujourd’hui ?
Je suis chargé de développement chez ANDES, mais on peut aussi dire chargé de création d’épiceries solidaires.
Mon rôle consiste à accompagner les associations, les CCAS/CIAS et les collectivités dans la création de leurs futures épiceries solidaires.
J’accompagne aussi des structures qui proposaient des colis alimentaires d’urgence dans leur transition vers l’épicerie solidaire, qui est une approche plus complète de l’aide alimentaire ; le libre choix dans les rayons, l’accès à des espaces de détente, d’échange, d’animation collective et surtout un suivi social renforcé de chaque foyer bénéficiaire.
Tout au long du processus, je suis là pour les conseiller sur :
- Le fonctionnement général de leur future épicerie solidaire,
- Le type de gouvernance de la future épicerie solidaire,
- La détermination des critères et de la durée d’accès à l’épicerie,
- La construction de leur offre de produits, pour que celle-ci soit de qualité, le plus diversifiée possible et avec des produits frais, notamment des fruits et légumes,
- L’identification des principaux postes de dépenses et de recettes,
- La recherche et l’identification des sources de financement du dispositif,
- L’aide à la rédaction des demandes de subventions publiques et privées,
- La détermination des futures animations collectives proposées dans leur épicerie solidaire,
- Etc.
Ce que j’aime dans mon métier c’est la diversité des projets (épiceries solidaires fixes, itinérantes, étudiantes ou à mixité de public, en milieu urbain ou rural).
On est toujours face à des problématiques économiques et sociales avec des paramètres locaux qui peuvent être très singuliers. Parfois, deux épiceries géographiquement proches doivent répondre à des besoins et des problématiques différentes. Bien sûr, nous avons une méthodologie à suivre mais nous devons l’adapter.
Il y a beaucoup de liens qui se créent pendant cet accompagnement et j’apprécie avoir des nouvelles de temps en temps des épiceries et de leurs évolutions !
Quelles sont les compétences pour avoir ton métier ?
Je dirais qu’il faut avoir quelques compétences sur la gestion d’une structure et la gestion de projet, y compris dans le milieu associatif avec quelques spécificités sur les demandes de financement par exemple.
Mon métier nécessite surtout une grande capacité d’écoute et d’adaptation.
Enfin, je dirais qu’il ne faut pas faire, il faut savoir faire faire. Mon rôle est d’accompagner les porteurs de projets, main dans la main, dans la création et dans la gestion autonome de leur structure.
Le mot de la fin ?
Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir participé au changement d’échelle entamé dès 2020 grâce au fond pour la création de nouvelles épiceries solidaires qui nous a permis de passer de 360 à près de 600 épiceries solidaires.
ANDES c’est une belle réussite collective, que ce soit avec les épiceries solidaires ou les chantiers d’insertion, c’est une association qui a du sens et qui a un impact sur la vie des gens et sur une bonne partie du territoire.
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