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Les visages d’Andès – découvrez le portrait de Jean-Philippe, animateur réseau

Par 12 décembre 2024décembre 16th, 2024Aucun commentaire

Quel est ton parcours ? Comment es-tu arrivé chez Andès ?

Après le bac, j’ai cherché ma voie pendant 6-7 ans où j’ai essayé plusieurs choses. Je suis parti 1 an à l’étranger. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire mais cela m’a aidé à rencontrer des personnes et des univers différents.

A 29 ans, après 3 ans en tant qu’assistant d’éducation dans un lycée, je me suis posé pour me demander ce que je souhaitais réellement faire et je me suis dirigé vers un travail plutôt orienté auprès des publics. J’ai eu l’opportunité de rentrer dans une maison de quartier en tant qu’animateur socio-culturel en poste d’adulte relais dans un Quartier Prioritaire de la Ville. J’ai pu me former au même moment et obtenir le Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS). La maison de quartier avait également une épicerie solidaire et je suis devenu référent de l’épicerie, adhérente au réseau Andès.

En 2017, j’ai ressenti le besoin de changer de travail et il se trouve que l’animateur Andès de mon territoire partait et que la place devenait donc vacante. J’ai postulé et depuis 2018, je travaille chez Andès. Depuis j’ai validé le Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (DEJEPS) grâce à une validation des acquis d’expérience (VAE) pendant 2 ans qui s’est terminée en 2021.

 

Quel est ton rôle chez Andès ?

Je suis animateur réseau des régions Bretagne et Pays de la Loire où j’accompagne une soixantaine d’épiceries. Mon rôle est de les rencontrer et les soutenir dans la professionnalisation de leurs équipes. Je travaille beaucoup sur la dynamique de réseau (rencontres régionales, rencontres départementales sur certains départements, cafés visio et en accompagnement personnalisé quand il y a besoin).

Une facette de mon travail repose également sur le plaidoyer pour porter la parole et le modèle des épiceries auprès des institutions (régions, les commissaires, UDCCAS, départements). Cela permet de mettre en valeur le modèle proposé par Andès, qui à mon goût, et encore trop peu connu.

J’essaie de trouver de nouvelles façons de financer l’aide alimentaire, donc les épiceries solidaires, plutôt sur des enveloppes financières locales. Cela demande du temps car chaque territoire a ses spécificités.

Enfin, j’essaye d’avoir des personnes ressources sur le territoire pour travailler un maximum avec elle. En résumé, je dirai qu’il y a un gros travail de relationnel avec une multiplicité d’acteurs.

 

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

C’est la diversité des missions, les journées peuvent se ressembler quand on fait beaucoup de télétravail mais quand on les associe à des déplacements, elles ne se ressemblent pas.

On rencontre pleins d’acteurs et c’est ce que j’aime. J’attache autant d’importance à rencontrer un bénévole qu’un commissaire à la lutte contre la pauvreté. Ce sont tous des acteurs de l’aide alimentaire.

Aujourd’hui ce qui m’intéresse encore plus, c’est le sujet de la participation qui me permet d’associer les clients bénéficiaires dans ce discours justement. Je trouve ça très enrichissant. Malheureusement, on oublie trop souvent leur parole.

Enfin, je dirais qu’on nous donne cette chance d’être libre de créer.

 

Quelles sont les compétences nécessaires pour avoir ton métier ?

En premier lieu je dirais l’adaptation. Ensuite, L’organisation et l’anticipation sont également nécessaires car nous travaillons seuls.

Et enfin, la capacité à se réinventer, c’est-à-dire que chaque année, on doit se remettre en question et évaluer ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas été concluant, et ainsi éviter de tourner en rond.

 

Quels sont tes challenges ? Tes réussites ?

Pour les réussites, je dirais :

  • Avoir fidéliser les épiceries solidaires sur les régions dont je m’occupe. J’ai réussi à créer cette relation de confiance et à travailler sérieusement sans se prendre au sérieux.
  • Mettre en avant le réseau Andès.
  • Les retours positifs des épiceries qui témoignent de notre valeur ajoutée.

Pour les challenges :

  • Mon prochain défi est sur le sujet de la participation avec l’aboutissement d’un guide pratique pour les épiceries. Je travaille avec Marie, nouvelle chargée de mission sur ce sujet, et l’objectif avec ce guide est d’aider les épiceries en restant humble tout en apportant une expertise grâce aux expériences des épiceries du réseau.

Le mot de la fin ?

Continuons d’œuvrer pour ceux qu’on n’entend pas, pour les invisibles de la société.