les PERSONNES ACCOMPAGNÉES par
les ÉPICERIES SOLIDAIRES

LA SITUATION DES CLIENTS BÉNÉFICIAIRES

Les clients bénéficiaires des épiceries solidaires sont principalement des travailleurs aux revenus modestes, des familles monoparentales, des étudiants, des personnes âgées aux petites retraites. Souvent, une maladie, une séparation ou un accident de la vie suffit à déstabiliser l’équilibre budgétaire précaire des ménages. Les épiceries solidaires permettent d’éviter qu’ils basculent dans des situations de grande précarité.

Répartition par âge
“Sincèrement, je ne pensais pas pouvoir prétendre à l’aide d’une épicerie solidaire puisque j’avais un travail à la SNCF et je complétais avec un emploi auprès des enfants polyhandicapés de temps en temps.”
Jennifer J., 38 ans
Salariée
“Je préfère payer quelques euros et avoir le choix plutôt qu’on me donne de la nourriture.”
Annette B.
Retraitée
Répartition par catégorie socio pro

les CRITÈRES
d’ACCÈS
à une ÉPICERIE
SOLIDAIRE

  1. Être en situation de vulnérabilité économique et sociale.
    Les épiceries solidaires définissent généralement un seuil de « reste à vivre » c’est-à-dire le montant par jour par personne après déduction de l’ensemble des charges.
  2. Généralement, être domicilié dans la ville dans laquelle l’épicerie solidaire est implantée à l’exception des épiceries itinérantes et des épiceries portées par plusieurs communes.
  3. Le plus souvent, avoir défini un projet personnel qui sera réalisé durant la période d’accès à l’épicerie solidaire avec l’aide des équipes de l’épicerie solidaire, par exemple régler des factures impayées, faire réparer sa voiture, etc.

PARTICIPATION des
CLIENTS BÉNÉFICIAIRES

Parmi les engagements des épiceries solidaires du réseau Andès figure la possibilité pour les clients bénéficiaires de jouer un rôle actif dans la vie de leur épicerie. Gouvernance, fonctionnement, ateliers… quel que soit leur domaine de prédilection, ils sont encouragés à s’impliquer notamment pour mettre en valeur leurs compétences et gagner en confiance en soi.
Leur implication « terrain »  permet par ailleurs à l’épicerie de mieux cerner encore leurs attentes et ainsi d’améliorer les réponses proposées.

  • Plus d’une épicerie sur deux implique les clients bénéficiaires dans la conception ou l’animation des ateliers thématiques destinés à l’ensemble des bénéficiaires (ateliers « cuisine », « culture », « estime de soi »…).
  • Plus d’un quart des épiceries invitent les clients bénéficiaires à participer aux réflexions sur le fonctionnement de la structure (via des instances consultatives telles que des comités d’usagers).

Source : Observatoire des épiceries solidaires Andès 2025

TÉMOIGNAGES
CROISÉS

Je préfère payer plutôt que de prendre sans donner.

« J’ai connu l’épicerie solidaire dans des moments très durs après le décès de mon mari. Toutes mes allocations liées à cet événement (veuvage, enfants, etc.) étaient bloquées. Cela m’a mise dans une situation financière très compliquée.
J’ai été cliente de l’épicerie solidaire pendant 8 mois en 2023 et j’ai vécu une expérience très touchante. Déjà, j’ai pu garantir une alimentation correcte pour mes enfants. On a le choix de prendre ce qu’on aime, on trouve des produits variés pour manger équilibré, des produits d’hygiène et même des jouets pour continuer à leur faire des cadeaux. A l’épicerie, on paye un prix symbolique pour faire ses courses. C’est pas beaucoup mais ça change tout ! Je préfère payer plutôt que de prendre sans donner.
Et puis, on trouve beaucoup de soutien à l’épicerie dans des périodes difficiles comme celle-ci. On rencontre parfois des personnes qui ont vécu la même chose que nous, on crée des liens d’amitié. L’équipe organise aussi des visites dans les maisons de seniors pour leur tenir compagnie le temps d’un café ou d’un atelier cuisine. J’y vais souvent avec mes enfants, ça leur permet d’avoir une représentation des grands-parents qu’ils n’ont pas ici. »

Hanan, 38 ans
mère de 3 enfants

Elle a aujourd’hui totalement changé, elle est enjouée et positive !

« Hanan a pu accéder à l’épicerie solidaire peu de temps après le décès de son mari des suites d’une longue maladie. Lorsque nous l’avons rencontrée pour la première fois, elle était éteinte, triste, découragée et fatiguée d’avoir géré la maladie de son mari durant 6 années. À l’épicerie, elle a participé aux ateliers « Estime de soi au féminin » et aux ateliers cuisine et s’est beaucoup investie dans la vie de l’épicerie. Elle est aujourd’hui bénévole, ce qui lui permet de renouer contact avec le monde du travail. Elle a aujourd’hui totalement changé, elle est enjouée et positive ! »

Françoise Foulon
responsabe de l’épicerie solidaire portée par le CCAS de Villeneuve-Saint-Georges (94)