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L’association l’Épicerie Solidaire de l’Aude, à Carcassonne, est le fruit de la volonté de trois amis de venir en aide aux personnes rencontrant des difficultés passagères. Ils se sont tournés vers le modèle de l’épicerie solidaire pour proposer plus que de l’aide alimentaire : un accompagnement, du contact, une oreille attentive. En créant leur association en 2013, ils ont décidé de rejoindre ANDES, séduits notamment par l’importance accordée au renforcement de l’estime de soi des clients bénéficiaires.

En 2020, les trois amis sont toujours là, entourés d’une équipe de 30 bénévoles pour soutenir 110 familles chaque mois. L’un des trois, Francis, président de l’association, nous a partagé l’histoire de cette épicerie où tout est fait pour offrir aux bénéficiaires des moments de bonheur. C’est ce même sentiment que l’on retrouve inscrit sur les murs de la structure : une bénéficiaire a offert à l’épicerie un panneau écrit « Maison du Bonheur ». Une attention accompagnée de chaleureux remerciements envers les équipes qui l’ont soutenue. Depuis, le local de l’épicerie arbore fièrement cette pancarte.

« Quand ils arrivent à l’épicerie, les gens se libèrent »

Depuis sa création, l’association met un point d’honneur à proposer une aide de qualité. Épaulé au début par sa fille, conseillère en économie familiale qui prenait des jours de RTT pour l’aider à monter les dossiers de suivi des clients, Francis a, par la suite, fait appel à une conseillère en économie familiale détachée par l’agglomération. Elle vient chaque vendredi à l’épicerie pour discuter des problèmes rencontrés par les bénéficiaires. Toujours à l’écoute des clients qui le désirent, les bénévoles les accompagnent personnellement pendant un quart d’heure, le temps de faire leurs courses à l’épicerie, pour échanger sur leurs difficultés et les orienter vers les solutions adaptées. Les bénéficiaires apprécient de pouvoir parler des problèmes du quotidien de logement, de voiture… « Quand ils arrivent dans l’épicerie, les gens se libèrent » nous confie Francis.

Pour faciliter l’accès à l’épicerie de ceux qui ont du mal à se déplacer, l’association a mis en place un système de covoiturage avec un chauffeur, dont la voiture a été offerte par la Fondation PSA, ainsi qu’un camion itinérant pour aller au plus près des bénéficiaires. Avec le camion, offert par la Fondation Vinci et aménagé grâce au financement de la CPAM et de la CAF, le principe est identique : les clients sont accueillis et accompagnés individuellement, s’ils le souhaitent, pour discuter. Élu de l’agglomération, Francis peut même recevoir les bénéficiaires dans des salles mises à disposition par les mairies.

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« Rendre accès au plaisir »

Plus qu’une association d’aide alimentaire, l’épicerie de l’Aude est bien un lieu d’accueil qui met au cœur de son action le souci de l’autre pour égailler et adoucir la vie des clients au quotidien. C’est ce désir qu’a mis en pratique Marie-Emmanuelle en proposant le « Coin Coiff’ ». Anciennement coiffeuse et bénéficiaire de l’épicerie, elle a monté une entreprise de relaxation et revient à l’épicerie pour proposer des rendez-vous de coiffure aux clients. Comme elle le dit elle-même : « C’est un peu le principe de l’épicerie, de pouvoir rendre accès au plaisir ». Les clients sont accueillis individuellement, exactement comme chez un coiffeur traditionnel, pour prendre le temps de passer un moment agréable où ils peuvent prendre soin d’eux.

Prendre soin pour offrir des moments agréables, ce pourrait être l’adage de cette épicerie qui a mis en place une cuisine partagée, financée par l’UDAF, pour proposer des ateliers de cuisine conviviaux. Préparation de menu équilibrés, de goûters cuisinés avec les enfants et de gâteaux pendant les périodes de vacances scolaires : tout est travaillé en amont avec une nutritionniste pour ne proposer que le meilleur.

Ce sont tous ces moments de plaisir qui semblent le plus toucher les bénéficiaires. En témoigne le livre d’or rempli par les clients depuis la création de l’épicerie. Un livre garni de messages, de souvenirs et de cartes de vœux qui réconfortent et émeuvent toujours les bénévoles. Des « mots à pleurer » nous confie Francis qui nous lie deux des mots qui le touchent le plus. Celui d’un couple, d’abord :

Nous sommes venus pour remplir nos assiettes et nous avons trouvé bien plus : un soutient énorme par un sourire, par une poignée de main, par une tape sur l’épaule. Et surtout, ne changez rien, vous êtes une équipe formidable.  , puis celui de leur petite fille  : Merci d’avoir aidé papa et maman à avoir un peu moins de soucis.  qui le bouleversent toujours autant.

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